Attribué à Jean-Frédéric BRUCKMANN (actif... - Lot 189 - Villanfray Pommery

Lot 189
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6000 - 8000 EUR
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Attribué à Jean-Frédéric BRUCKMANN (actif... - Lot 189 - Villanfray Pommery
Attribué à Jean-Frédéric BRUCKMANN (actif à Paris à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe) Rare petit médaillon ovale en émail moulé en relief sur plaque d’or orné d’un profil en majesté du roi Louis XIV tourné vers la droite. Le Roi Soleil est ainsi vu portant une très longue perruque dont les boucles reviennent sur son front. Il y paraît vêtu à l’antique, le cou découvert mis en valeur par une draperie, en pleine maturité, avec son nez busqué ce qui permet de le dater vers la fin du XVIIème siècle. Le verso émaillé d’un fond bleu ciel. Il s’agit vraisemblablement de l’élément principal d’une boîte à portrait. En effet, ce genre de médaillon était souvent serti d’un entourage de diamants et destiné à être offert en présent diplomatique. (Quelques éclats). Hauteur: 2,6 cm; Largeur: 2,1 cm. Cf: Vente Rouillac 4/10/2020 lot 48. Cf: Vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé 24/02/2009 lot 120. Jean-Frédéric BRUCKMANN est l’auteur de portraits de Louis XIV destinés aux Présents du Roi ; ceux-ci sont réalisés dans une technique de sa propre invention, l’émail moulé en relief sur plaque d’or, et s’inspirent des types métalliques : monnaies et médailles. Il est difficile de connaitre la façon dont opère BRUCKMANN pour réaliser cette technique. Le portrait, constitué d’une pâte d’émail beige, est moulé. Ce bas-relief se détache sur un fond d’émail noir appliqué sur une plaque d’or. Cette technique présente l’avantage d’une réalisation rapide et deux fois moins onéreuse que les portraits peints sur émail de façon classique, tout en présentant l’apparence d’un précieux camée. Ses réalisations surprennent par leur finesse. Dans la première moitié du XVIIème siècle, ces boîtes abritant des portraits en miniature de forme ronde ou ovale, éventuellement carrée, sont d’abord des objets de sentiments. A partir des années 1660, Louis XIV fait de ces objets précieux des instruments du pouvoir royal, distribués par centaines comme marques de distinction honorifique aux dignitaires étrangers, hommes de guerre et aux fidèles serviteurs de la monarchie. Les boîtes à portrait se distinguaient par la variété de leur prix car leur valeur était calculée non seulement en fonction des métaux, mais aussi et surtout, selon les pierres qui les composaient. Vers 1660, la plupart des orfèvres de Paris n’exécutait pas eux-mêmes les délicats portraits peints sur émail qu’ils inséraient dans leur boîtier d’or, mais les achetaient auprès des peintres miniaturistes. Au début du règne de Louis XIV, les noms des orfèvres qui fournissaient occasionnellement des boîtes à portrait figurent dans les relevés comptables connus sous le nom de Mélanges Colbert, conservés au département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France. Pendant une vingtaine d’années, deux orfèvres bijoutiers logés aux galeries du Louvre, Laurent Le Tessier de Montarsy et son fils Pierre, en sont les principaux fournisseurs. La richesse de leur garniture en or, argent et en pierreries, a causé la perte de la plupart des entourages. On ne connait que trois boîtes à portrait de cet artiste : une au Louvre, une au musée municipal de Bologne, et une en Hollande au Gemeentemuseum de la Haye. Bibliographie: "La boîte à portrait de Louis XIV", Michèle Bimbenet-Privat et François Farges. Ed. Somogy, 2015.
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